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Ligne électrique THT

Le projet Cotentin-Maine présenté aux agriculteurs

Publié le jeudi 17 février 2011 - 15h17

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Avec une soixantaine de réunions, RTE (Réseau de transport d'électricité) a présenté aux propriétaires et exploitants le tracé de la future ligne à très haute tension (THT) qui descendra du réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) jusque dans l'Ille-et-Vilaine.

 

Les participants ont pu voir les implantations précises des pylônes et faire part de leurs remarques. Une information spécifique sera délivrée les 1er et 2 mars aux éleveurs. RTE souhaite débuter les travaux de cette ligne Cotentin-Maine en septembre 2011.

 

A chaque réunion, la chambre d'agriculture et la FDSEA ont présenté la convention signée avec RTE en complément des protocoles nationaux d'indemnisation. Les élevages situés dans une bande de cent mètres de part et d'autre de la ligne recevront une indemnité de 300 €/ha/an répartie entre le propriétaire (35 %) et l'exploitant (65 %).

 

Un diagnostic électrique des bâtiments ainsi que des audits sanitaires et zootechniques seront proposés avant et après la construction de la ligne.

 

« Nous ne nous opposons pas à cette ligne, déclarée d'intérêt public. Mais nous ne voulons pas que les exploitants en subissent les conséquences », affirme Philippe Faucon, représentant de la chambre d'agriculture et de la FDSEA de la Manche.

 

La coordination interrégionale Stop-THT maintient son opposition au projet. Elle demande toujours une ferme expérimentale et une étude épidémiologique évaluant les conséquences des lignes sur la santé des personnes et des animaux.

 

« Cette étude est demandée par plusieurs élus, dont ceux du conseil général de la Manche, souligne Christophe Gosselin, agriculteur et membre de la coordination. A l'approche des élections cantonales, nous allons le leur rappeler. »

 

 

 

Trois fermes témoins

Une centaine d'élevages se trouvent sur le chemin de cette ligne de 400.000 volts qui compte 300 pylônes et traverse 64 villes de quatre départements (Manche, Calvados, Mayenne, Ille-et-Vilaine).

Trois fermes témoins, deux dans la Manche et une dans la Mayenne, doivent être créées afin de montrer la compatibilité entre un élevage et la proximité de la ligne.

 

J.-C. B.


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