Dans l'Orne, la Coordination rurale (CR), la Confédération paysanne (CP) et l'Association des producteurs de lait indépendants (Apli) ont lancé un appel unitaire à manifester, avec un message commun.
« Il faut que les coûts de production, main d'œuvre incluse, soient pris en compte dans la formation du prix du lait, explique Gilles Delaunay, de la CP. Les 2 ou 3 centimes évoqués par la distribution ne nous conviennent pas, nous voulons une solution politique, avec une régulation des volumes. »
Il s'agissait donc de maintenir la pression sur le gouvernement. Les syndicalistes avaient prévu de contacter les députés et les sénateurs du département.
Mercredi matin, une cinquantaine d'éleveurs laitiers ont donc bloqué un rond-point à l'entrée d'Alençon avec une dizaine de tracteurs. Ils sont restés sur place jusqu'au début de l'après-midi.
Sur l'une des banderoles, on pouvait lire « Transparence du patrimoine laitier : compte en Suisse 0 – Comptes dans le rouge 1 ».
« On veut une fixation du prix du lait en corrélation avec les coûts de production, sinon il n'y aura plus d'éleveurs en France », a alerté Mathieu Perier, de l'Apli. Il a également regretté « que rien ne soit ressorti » de la table-ronde organisée lundi à Paris.
D'autres départements envisagent de lancer leurs propres actions dans les prochains jours.