Lactalis a jugé lundi nécessaire la poursuite de la baisse du prix du lait payé aux producteurs alors que les négociations doivent reprendre dans le secteur pour fixer les nouveaux tarifs.
Michel Leonard, directeur général du groupe, affirme en effet dans une interview au quotidien Les Echos que les prix à la production doivent encore baisser en 2009 «en raison de la pesanteur du marché des produits industriels».
Les cours mondiaux du lait en poudre et du beurre se sont effondrés ces derniers mois alors que le prix du lait payé aux producteurs a globablement augmenté en 2008.
Depuis le dernier trimestre de l'année dernière, le prix versé aux éleveurs est toutefois reparti à la baisse pour tenir compte de cette dégradation.
Le secteur doit reprendre les négociations pour fixer les tarifs à long terme. Cette nouvelle grille doit entrer en vigueur à partir d'avril.
«Ces négociations-là promettent d'être plus compliquées que celles de la métropole avec la Guadeloupe», a estimé M. Leonard.
«Depuis plusieurs mois, on perd 140 euros aux 1.000 litres de lait quand on le vend sous forme de beurre et de poudre», a-t-il précisé.
Les négociations entre producteurs et industriels n'ont pas encore repris formellement mais «trois réunions de travail ont eu lieu au sein du Cniel (Centre national interprofessionnel de l'économie laitière) et cela patine», a reconnu un proche du dossier.