Pour l’après-quotas, les Jeunes Agriculteurs de l’Ouest proposent une contractualisation collective par grand bassin de production afin de préserver les producteurs de l’intégration.
Les quotas laitiers seront maintenus jusqu’en 2015 mais après… «Les discussions actuelles sur le bilan de santé de la Pac font craindre le pire en matière de libéralisation des marchés. Si les quotas venaient à disparaître, il est indispensable qu’ils soient remplacés par de nouveaux outils de régulation du marché au niveau européen», selon les Jeunes Agriculteurs de l’Ouest (Bretagne et Pays de la Loire), qui réaffirment leur attachement au système des quotas.
Les JA proposent qu’à l’avenir les agriculteurs contractualisent collectivement par grands bassins laitiers avec un groupement de producteurs. «Cette structure redistribuera les volumes aux entreprises transformatrices afin d’équilibrer l’offre et la demande, explique Dominique Langouët, éleveur laitier à Pléchatel (Ille-et-Vilaine), responsable pour le lait au JA de l'Ouest. L’interprofession, véritable observatoire des volumes et des marchés, adressera des recommandations aux groupements.»
«Ce fonctionnement garantit non seulement la collecte de tous les producteurs sur le territoire mais aussi un prix payé identique pour tous, déclare-t-il. L’intérêt de travailler par bassin de production est de tenir compte de la spécificité de chacun: les débouchés ne sont pas les mêmes en zone de montagne et dans l’Ouest. Le contrat collectif est une sécurité pour le producteur mais également pour l’entreprise. Elle garantit ainsi ses approvisionnements notamment en cas de problème sanitaire ou climatique sur une zone.»
Les JA ne veulent pas d’une simple charte des bonnes pratiques contractuelles avec la signature d’un contrat individuel entre producteur et entreprise.
«La crainte est d’aboutir à un système pur et simple d’intégration, affirment-ils. Si la conjoncture est favorable, pas de problème. Mais dans le cas contraire, le renouvellement des contrats ne pourraient-ils pas se faire sous conditions?», s’interrogent-ils.