Les arrêts de collecte créent une situation « grave » qui appelle une réponse interprofessionnelle, a estimé, lundi, la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait).
« De trop nombreux producteurs de lait sont en situation délicate face à des entreprises qui disent ne plus être en mesure de les collecter. Dans l'est de la France, dans le Sud-Est, en Auvergne, en Normandie, ou encore dans le Sud-Ouest... les exemples d'entreprises qui ont décidé de stopper la collecte de manière brutale pour des raisons économiques sont trop nombreux. Ces ruptures de collecte sont même, parfois, la conséquence de dépôts de bilan des entreprises. La situation est grave », écrit la FNPL dans un communiqué du 2 juillet 2012.
« Le seul appel à la solidarité des acteurs de la filière laitière ne suffit pas. Ce qui est en cause est l'absence de stratégie à long terme de nos transformateurs dans un monde en pleine mutation. [...] Les éleveurs ont fait leur part du chemin. Aux entreprises de faire le leur, notamment sur leurs coûts de production qui sont loin de l'optimum que l'on exige pour les producteurs de lait. »
« Face à l'incapacité de certains transformateurs de se poser les bonnes questions quant à leur stratégie d'entreprise concernant leur mix-produit ou leurs perspectives à l'exportation, la FNPL a demandé à l'interprofession laitière d'approfondir le diagnostic des forces et faiblesses de la transformation. [...] Le président de la FNPL, Thierry Roquefeuil, a écrit aux présidents de la FNCL, Dominique Chargé, et de la Fnil, Olivier Picot. Ce débat doit avoir lieu, avec responsabilité, entre les trois familles de l'interprofession. »