La Commission d'examen des pratiques commerciales (CEPC) s'est opposée vendredi à un encadrement des prix du lait pour régler la crise du secteur, estimant dans un communiqué que la loi assure «un bon fonctionnement de la libre concurrence».
«Le système de l'économie de marché ne doit pas être remis en cause par la crise. Ce n'est pas par un retour à une certaine forme d'économie administrée (tel qu'un encadrement des prix ou des marges) que ces difficultés doivent être résolues», a indiqué la CEPC.
«La loi assure le bon fonctionnement de la libre concurrence», a ajouté la Commission, avant de poursuivre: «La libre concurrence permet d'atteindre le bon rapport qualité/prix, un des éléments majeurs du pouvoir d'achat, et aux entreprises de dégager les marges sans lesquelles elles ne peuvent subsister.»
La CEPC a été mise en place par le gouvernement pour surveiller la bonne application du volet "distribution" de la loi de modernisation de l'économie en vigueur depuis le début de l'année. Ce volet renforce le pouvoir de négociation des distributeurs, mais agriculteurs et industriels dénoncent des abus, notamment dans le secteur du lait.
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a demandé vendredi aux distributeurs «de prendre toute leur part dans les travaux qui doivent s'engager maintenant avec les producteurs [dans le cadre des groupes de travail annoncés mercredi], notamment en matière d'échanges de bonnes pratiques et d'organisation des filières», selon un communiqué du ministère de l'Economie.
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