Dans un communiqué du 28 février, l’Organisation des producteurs de lait (OPL) «invite les éleveurs laitiers à étudier dans le détail les accords interprofessionnels sur le prix du lait pour éviter les mauvaises surprises».
Le syndicat spécialisé de la Coordination rurale estime en effet que la recommandation à la hausse annoncée par l’interprofession laitière est «un jeu de dupe pour les agriculteurs». Il explique que cette augmentation «s’accompagne d’un accord concernant la grille dite "optionnelle" privilégiant les laits d’été».
«Ce système pénalise en réalité le producteur puisqu’il entraîne un décalage de trésorerie difficile à assumer par certaines exploitations (…), poursuit l’OPL. De plus, la production de lait en été a forcément un coût plus élevé dans les zones non herbagères puisqu’elle nécessite de recourir à l’utilisation de maïs et de compléments alimentaires en plus du pâturage. Compte tenu des probables restrictions estivales sur l’irrigation et des méfaits des sécheresses récurrentes sur le fourrage, on peut s’interroger sur la durabilité et la rentabilité de cette production de lait d’été.»
«D’autre part, il est à noter que l’accord pluriannuel sur la valorisation des grammes différentiels de MG (matière grasse) et MP (matière protéique) entraîne une très forte baisse des prix sur les laits riches, dommageable pour les producteurs», continue le syndicat.