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Lait/Fin des quotas

« La moyenne montagne pourrait particulièrement souffrir » (Coface)

Publié le mercredi 27 mai 2015 - 13h13

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Excepté en Franche-Comté et en Savoie, « les producteurs de moyenne montagne pourraient particulièrement souffrir de la fin des quotas », pronostique une étude (1) du groupe Coface (2).

 

« Effective depuis le 1er avril 2015 mais annoncée dès 2003, la fin des quotas constitue un tournant auquel les acteurs du secteur ont eu le temps de se préparer », écrit la Coface dans une étude rendue publique le 26 mai. « La tendance à la concentration des exploitations combinée à l'augmentation de la taille des cheptels témoigne de cette anticipation. Toutefois, en augmentant la concurrence internationale, la levée des quotas est un facteur de risque supplémentaire pour les acteurs les plus fragiles. »

 

« Si les entreprises du secteur sont en moyenne moins défaillantes que les autres, une partie de cette résilience s'explique par l'apport de subventions. De plus, la croissance moyenne du nombre de défaillances est très élevée chez les producteurs laitiers entre 2007 et 2014 et marque l'intensification de leur restructuration, qui doit permettre aux exploitations d'atteindre une taille critique pour être compétitives et réaliser des économies d'échelle. »

 

 

Intensification et spécialisation

 

« Peu à peu, le modèle économique des exploitations évolue vers une intensification et une spécialisation des productions, au détriment de la polyculture-élevage. Cette évolution se traduit aussi par une réorganisation géographique au profit des régions du Nord-Ouest. Les producteurs de moyenne montagne (hors Franche-Comté et Savoie) pourraient ainsi particulièrement souffrir de la fin des quotas. »

 

« Dans ce contexte où les exploitations sont difficilement rentables, il est évident que toute baisse de prix représente un risque. De même, si les prix du lait convergent au niveau international, ils resteront volatiles puisque dépendant des conditions climatiques et du prix des intrants. »

 

« Mais la levée des quotas s'accompagne aussi d'opportunités. Ces dernières sont mises en exergue par les atouts de la production agricole française sur lesquels les acteurs de la filière laitière peuvent s'appuyer : savoir-faire, image, rigueur sanitaire. Dans ce contexte, il n'est pas surprenant que la production laitière génère un excédent commercial chronique (3,5 milliards d'euros en 2014). »

 

 

Exportation pour les uns, circuits courts pour d'autres

 

La Coface a identifié « trois stratégies susceptibles d'être mises en place par les producteurs afin qu'ils puissent réaffirmer la viabilité de leur modèle économique au lendemain de la levée des quotas. Désormais libres de produire à leur guise, les producteurs laitiers peuvent faire le choix de l'international, en s'associant à la croissance des industriels, et en profitant alors d'un accès à des marchés à forte croissance. Ensuite, d'autres peuvent aussi choisir de se concentrer sur le marché intérieur, à la fois en fonction des débouchés escomptés mais aussi, selon leur vision de l'agriculture, qu'elle soit de grande échelle ou biologique. Enfin, si l'aspect qualitatif représente un atout fort, la manière de vendre (vente directe) pourra également permettre de restaurer des marges chez les producteurs laitiers », conclut la Coface.

 

_____ 

(1) « Fin des quotas laitiers européens : une nouvelle ère pour la filière française » (Coface, 26 mai 2015)

(2) Le groupe Coface, un leader mondial de l'assurance-crédit, propose aux entreprises des solutions pour les protéger contre le risque de défaillance financière de leurs clients, sur leur marché domestique et à l'exportation. En France, le groupe gère également les garanties publiques à l'exportation pour le compte de l'Etat.

 


Les commentaires de nos abonnés (1)
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mercredi 27 mai 2015 - 21h43

* Message si les producteurs de moyen montagne sont en danger d'autre le seront aussi, produire pour l'international a un cout pas cher, faite.... il faudra que la France revoie son imposition et ses prélèvements sociaux !!!! moi je ne sais pas faire, il y a un minimum.....
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