A l'occasion de la campagne 2010-2011, des laiteries appliquent des prix différenciés selon le volume produit par l'éleveur, rappelle la Confédération paysanne mercredi dans un communiqué.
Une partie du lait (volume B) est alors payée en fonction des cours du beurre et de la poudre, produits industriels échangés sur le marché mondial. L'autre partie (volume A) continue d'être rémunérée selon les indicateurs des accords interprofessionnels de juin 2009 et août 2010, dont l'indicateur de flexibilité, reflet de la stratégie de l'entreprise vis-à-vis des produits industriels, précise le syndicat.
« Avec un renforcement de l'alignement des prix A et B sur le marché mondial, les producteurs perdent de plus en plus en visibilité sur leur revenu et sur l'orientation de leur système de production, déclare la Confédération paysanne. De plus, qui dit que des entreprises ne s'autoriseront pas à « ajuster » le prix du volume B à la baisse en cas de progression des cours mondiaux ? »
Pour la Confédération paysanne, « l'adaptation de l'offre à la demande de consommation européenne, sans conquête du marché mondial, est un préalable à l'établissement de prix stables et rémunérateurs pour les paysans ». « Nous exigeons une maîtrise publique et collective des volumes en ce sens, pour garantir stabilité et pérennité des systèmes de production laitiers en Europe », explique le syndicat.