A quinze jours de la fin des quotas, la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) voulait un congrès qui fasse date dans l'histoire « pour démarrer une nouvelle dynamique syndicale ». Le débat d'orientation qui a eu lieu à Albi se voulait ambitieux. La FNPL présentera prochainement un livre blanc « qui posera les jalons de l'organisation de la filière dans un monde sans quota ».
« Après 30 ans de politique administrée des volumes, nous changeons d'époque. Les producteurs français veulent s'inscrire dans la croissance du marché mondial. Mais on ne peut pas quitter un système administratif de 30 ans, sans gagner en liberté. La contractualisation qui lie un producteur à son entreprise ne peut pas être plus contraignante que l'administration », a insisté Thierry Roquefeuil, président de la FNPL. Sa cible : le contrat individuel entre producteur et transformateur source, selon lui, d'une relation déséquilibrée au détriment du producteur.
« Faciliter la mobilité des producteurs et créer de la concurrence entre transformateurs »
La FNPL demande la mise en place de contrats collectifs qui seront par nature non cessibles et non marchands.
Cela passerait par des associations d'organisations de producteurs territoriales à qui serait confiée la gestion des volumes. « L'enjeux est de faciliter la mobilité des producteurs et de créer de la concurrence entre transformateurs ».
Le syndicat espère que l'audit sur la contractualisation et l'organisation des producteurs qu'il a demandé aux pouvoirs publics apportera des solutions concrètes en 2015, avant le premier renouvellement des contrats.
