Une semaine avant une réunion entre producteurs et transformateurs à propos du prix du lait de chèvre d'ici à la fin de l'année, Lactalis annonce des hausses de «90 €/1.000 litres sur le troisième trimestre de 2008 et de 95 € sur le quatrième trimestre comparativement aux mêmes périodes de 2007». L'industriel, par cette décision prise «en accord avec ses producteurs», déclare vouloir «encourager la production laitière régionale».
Cette annonce anticipée de hausse du prix du lait est aussi un bon moyen pour couper l'herbe sous le pied aux revendications des producteurs. Ces derniers réclamaient une augmentation 120 €/1.000 litres en moyenne sur l'année. Ils avaient obtenu de 60 à 70 €/1.000 litres sur le premier semestre. Pour 2008, on est loin du compte, mais cette hausse, non négligeable, rend plus difficile la contestation. La décision de Lactalis oblige aussi les autres laiteries à s'aligner, voire à proposer davantage à l'instar de ce qui s'était produit pour le premier semestre, malgré d'éventuelles difficultés à répercuter cette hausse.
Le groupe mayennais ne s'arrête pas là dans son soutien affiché aux éleveurs caprins. Il «apporte également son soutien à l’installation des jeunes producteurs en production caprine» grâce à une charte qui leur permet de bénéficier sur les deux premières années d’une prime au jeune producteur pour toute installation ou création d’un nouvel atelier caprin. Lactalis propose également des aides pour l’accompagnement au développement de la production par l’accroissement du cheptel caprin.