Les éleveurs laitiers livrant à des industriels privés devraient avoir leur contrat sous les yeux au plus tard le 1er avril.
Les transformateurs, par l'intermédiaire de la Fédération nationale des industries laitières, s'étaient engagés à respecter le guide des bonnes pratiques contractuelles élaboré par l'interprofession. Mais ils semblent ne pas faire grand cas de leur engagement.
Ils refusent aujourd'hui de communiquer leurs contrats. De plus, ils les ont envoyés le plus tard possible aux producteurs, attendant la date butoir du 1er avril. Ce qui laisse planer un sérieux doute sur le contenu de ces « propositions commerciales » et sur le respect de l'intérêt mutuel des deux parties.
Les informations obtenues par ailleurs confirment la présence de nombreuses clauses abusives, que les éleveurs auront tout intérêt à faire modifier.
La consigne des différents syndicats agricoles est donc claire : « Surtout, ne signez pas ! » Il n'y a aucun risque juridique pour les producteurs, puisque la relation contractuelle préexistante court toujours. Les laiteries ont donc l'obligation de collecter le lait.
Quelles actions mèneront les syndicats pour contraindre les transformateurs à revoir leurs propositions ? Le rapport de force n'est aujourd'hui pas plus favorable aux producteurs qu'hier.
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