Les éleveurs belges ont jugé mardi insuffisantes les propositions du gouvernement pour contrer la chute du prix du lait et continuaient de bloquer les centres de distribution de plusieurs chaînes de supermarchés.
Les représentants des producteurs, qui réclament une hausse des prix du lait, et ceux de la Fédération belge de la distribution (Fedis), ont rencontré la ministre fédérale de l'Agriculture, Sabine Laruelle, ainsi que les ministres responsables du secteur en Wallonie (sud du pays) et en Flandre (nord).
Un groupe de travail va plancher, d'ici au 21 juillet, sur un «système permettant de dégager des marges à redistribuer aux producteurs», a expliqué Mme Laruelle, citée par l'agence Belga.
Ce système, apparenté à un fonds, est une solution «bonne» mais «insuffisante», a estimé un responsable de la Fédération unie de groupements d'éleveurs et d'agriculteurs (Fugea), un petit syndicat agricole qui n'avait pas été convié à la réunion. Cela «permettra de venir en aide aux agriculteurs en grande difficulté mais pas de résoudre structurellement la crise du lait», a expliqué un porte-parole.
A l'origine des blocages des centres d'approvisionnement, la Fugea réclame une augmentation de 20 centimes par litre de lait vendu en magasin, dont au moins 75% seraient reversés au producteur.
Entamés lundi, les blocages, complets ou partiels, de dépôts des principales chaînes de supermarchés présentes en Belgique – comme Lidl, Aldi, Cora, Carrefour, Colruyt et Delhaize – se sont poursuivis mardi dans plusieurs régions, selon Belga. Ils ont parfois été interrompus par des huissiers, menaçant d'astreintes les agriculteurs s'ils continuaient à bloquer les accès avec leurs tracteurs.
Selon un autre syndicat, la Fédération wallonne de l'agriculture, lui aussi mécontent, des blocages de routes et de supermarchés vont se poursuivre ces prochains jours.
La Fedis a, pour sa part, exigé une levée des blocages pour poursuivre le dialogue.
Lundi, Colruyt avait averti que ses magasins pourraient manquer d'eau et de fruits et légumes dans les 24 heures, ainsi que de produits laitiers et de viande d'ici à 48 heures.
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