Dans le contexte d’une politique laitière européenne et mondiale en pleine évolution, les filières AOC/AOP ont profité de l'assemblée générale du Cnaol (Conseil national des appellations d'origine laitière), le 19 octobre à Aurillac (Cantal), pour tirer la sonnette d’alarme.
Associés à leurs homologues italiens (l’Afidop), ils ont présenté une motion demandant aux autorités européennes l'adaptation des règles de la concurrence à la spécificité des AOC, adaptation autorisant la mise en place d'une gestion collective des volumes.
Le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, invité à clôturer les débats, a prêté une oreille attentive au plaidoyer en faveur de cet impressionnant patrimoine gastronomique et culturel (46 AOC, +14,1% de volume entre 1996 et 2006), modèle d’agriculture durable et efficace outil d’aménagement du territoire, en particulier en zones difficiles (3 AOC sur 4 sont en zone de montagne).
Se déclarant ministre «des agricultures», opposé à une «aseptisation de l’agriculture française et européenne», il a déclaré sa détermination à «trouver des outils alternatifs de régulation de l’offre des AOC» dans la mesure où la régulation des marchés sera un thème central dans les réflexions portant sur l’après-2013.