Au lendemain de la publication du rapport de M. Ailleret sur l’avenir de La Poste et des propos tenus par le chef de l’Etat, l’association des maires ruraux de France (AMRF) «se félicite de la volonté clairement affichée de préserver les différentes missions de service public et d’en assurer un financement pérenne et suffisant», indique un communiqué de l'association publiée le 24 décembre.
S’agissant du fonds postal de péréquation territoriale, elle prend «bonne note» des préconisations du rapport qui, jugeant «indispensable» que le financement de cette mission «parvienne à un équilibre et soit garanti dans la durée», propose qu’une ressource pérenne complète et se substitue si c'est nécessaire à l’allègement de 140 millions d’euros de taxe professionnelle dont bénéficie La Poste pour «compenser l’Enseigne de manière équitable».
Concernant l’évolution du statut de La Poste, la transformation en société anonyme à capitaux publics «ne lève pas les doutes sur un processus de privatisation susceptible de se poursuivre dès que la situation économique et financière le permettra», note l'AMRF. «Toute modification du statut de La Poste ne peut se concevoir sans des garanties législatives précises et concomitantes, seules à même d’apaiser les craintes des maires ruraux soucieux du maintien du caractère public de l’entreprise et du maintien des missions de service public de La Poste», précise l'association.
Les maires ruraux de France «maintiendront leur vigilance» sur ce dossier tout au long de l’année 2009.