Lors de son quatorzième congrès, qui se tiendra à Vittel (Vosges) le 4 décembre prochain, la Coordination rurale va débattre du rôle de l'agriculteur pour «nourrir les hommes et développer le monde». «Les tensions sur les marchés agricoles et la menace de pénurie de produits alimentaires remettent sur le devant de la scène la question de la sécurité alimentaire, constate le syndicat. Longtemps décriée car ''coûteuse'' et ''polluante'', l'agriculture a retrouvé toute son importance et sa vocation productrice première».
«C'est une manière de faire un contrepoint au Grenelle de l'environnement», explique son président, François Lucas. Il veut poser la question énergétique sous l'angle de la dépendance et réfléchir à un système durable pour nourrir la planète. «Mais pas comme lors du Grenelle de l'environnement où nous avons assisté à une réflexion franco-française d'enfants gâtés», ironise-t-il. Il explique aussi que ce congrès sera «un contrepoint aux Assises de l'agriculture dont le document de cadrage est dépourvu de cohérence». «Nous devons nous poser la question de la dépendance aux protéines végétales», insiste-t-il.
Ce congrès sera l'occasion de dénoncer la généralisation de la certification des exploitations. «Quand le ministre déclare que cette démarche sera basée sur le volontariat, je ne lui fais pas confiance», déclare le président de la Coordination rurale.
A l’occasion de ce congrès électif, le comité directeur va être renouvelé. La reconduction de François Lucas à la tête du syndicat ne devrait pas poser de problème.