D'après une note du ministère de l'Agriculture issue du recensement agricole mise en ligne le 15 novembre 2012, les surfaces irrigables sont en baisse entre 2000 et 2010. Quant aux surfaces irriguées, elles restent stables.
Entre 1970 et 2000, les surfaces irrigables n'ont cessé d'augmenter et sont passées de 760.000 à 2.600.000 hectares (ha) de terres équipées pour l'irrigation.
Mais, en 2010, pour la première fois depuis 1970, les terres équipées pour l'irrigation marquent un recul. La surface des terres irrigables diminue de 12 % par rapport à 2000 et sa part dans la superficie agricole utilisée (SAU) baisse pour avoisiner les 9 %. Cependant, la part des surfaces irriguées, dépendante en partie des variabilités climatiques interannuelles, demeure relativement stable entre 2000 et 2010 avec 6 % de la SAU.
Comme en 2000, un agriculteur sur six a eu recours en 2010 à l'irrigation. En 2010, en France métropolitaine, 74.000 exploitations ont irrigué 1.600.000 ha.
Le maïs demeure la principale culture irriguée en France, et représente près de la moitié des surfaces irriguées. Si la superficie irriguée du maïs grain n'a cessé de croître au cours de la période 1970-2000, au cours de la dernière décennie, son irrigation marque un net recul : en 2010, 17 % de surfaces irriguées en moins par rapport à 2000, soit une diminution de 138.000 hectares.
Le blé est la culture dont les surfaces irriguées ont le plus fortement augmenté entre 2000 et 2010 en passant de 30.000 à 200.000 ha (soit 13 % des surfaces irriguées en 2010, contre 2 % en 2000).
Les surfaces irriguées de tournesol ont aussi progressé en passant de 11.000 ha en 2000 à 26.000 en 2010. Les surfaces irriguées en pommes de terre progressent de 10 % et celles de betteraves industrielles de 20 %.
Les cultures fruitières et légumières conservent pour leur part un taux d'irrigation relativement élevé.
En vigne, la progression est encore plus marquée (+72 %) due à un décret de 2006 autorisant l'irrigation des vignes aptes à la production de cuve jusqu'au 15 août hors des zones d'appellation et jusqu'au 1er mai pour les vignes en zone d'appellation.