« Pour répondre aux enjeux de société, on tombe trop souvent dans une approche réglementaire et normative, on ne dit pas assez les alternatives qui existent, notamment grâce aux technologies les plus pointues », a insisté Xavier Beulin, mardi devant la presse.
A quelques semaines du Salon de l'agriculture, le président de la FNSEA estime qu'il faut « donner l'image d'une agriculture qui vit avec son temps ». Les nouvelles technologies – sans parler des biotechnologies – sont « porteuses de solutions », pour les productions végétales (exemple : meilleure maîtrise des intrants) mais aussi en élevage (exemple : bâtiments à énergie positive). « Il y a des choses formidables dans les cartons », a -t-il assuré.
Mais après la phase d'innovation, « il va falloir passer à l'investissement », a-t-il insisté. Il y a des financements : FranceAgriMer, fonds Casdar, programmes d'investissements d'avenir, et plus récemment l'annonce d'investissements massifs par la Banque centrale européenne (BCE), dont la FNSEA aimerait faire bénéficier l'agriculture. L'enjeu pour la profession sera de s'organiser pour capter et flécher au mieux les financements disponibles. Xavier Beulin suggère de « passer par des procédures collectives » en « agrégeant les projets autour de FranceAgriMer », avec une gouvernance mixte entre les pouvoirs publics et les professionnels des filières.
Agriculture et climat le 20 février
Alors que le climat a été décrété « grande cause nationale de 2015 », la FNSEA compte saisir cette occasion de montrer les contributions positives de l'agriculture à la lutte contre le réchauffement climatique. Une journée sera organisée le 20 février, en lien avec les ministères concernés, pour présenter une agriculture porteuse de solutions. A condition de « financer la modernisation de l'agriculture : c'est indispensable », martèle Xavier Beulin.