La Confédération paysanne occupe les locaux de la Maison du lait depuis trois semaines (le juge des référés doit se prononcer le 4 octobre 2010). Elle revendique sa place dans toutes les interprofessions et en particulier dans l'interprofession laitière (Cniel). Vous trouverez ci-dessous un récapitulatif des positions des deux camps. Des arguments qui s'opposent. Un dialogue de sourd qui laisse douter d'une issue rapide.
Reçue par le ministre de l'Agriculture mercredi soir, les représentants de la Confédération paysanne en ont appelé à sa responsabilité. « Il ne peut plus se dérober », indique Philippe Collin, qui réclame des rencontres sous l'arbitrage du ministre.
Pour la Confédération paysanne, le ministre a le pouvoir de ne pas signer les arrêtés d'extension au 1er janvier prochain : « Soit le Cniel est une association de droit privé et les cotisations doivent être volontaires. Soit Bruno Le Maire reconnaît l'intérêt collectif et rend les cotisations obligatoires. Mais alors un peu de concordance : la pluralité syndicale doit être effective. »
Pour le ministre, l'enlisement du conflit entre la FNSEA et les minoritaires pourrait brouiller le message qu'il envoie depuis des mois à ses homologues européens. Dans sa conception de la Pac, l'organisation des producteurs et la reconnaissance des interprofessions à la française sont stratégiques.
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