L’UNCEIA (Union nationale des coopératives d’élevage et d’insémination animale) a fait le point sur la réforme du dispositif génétique national, lors de son assemblée générale le 21 février à Paris.
L’Etat se désengage partiellement, précisant que la nouvelle interprofession, France génétique élevage (FGE) doit trouver elle-même son propre financement. Répondant à Serge Paran, président de l’UNCEIA, le représentant du ministre de l’Agriculture a assuré que les soutiens publics à la sélection seront maintenus en 2007. Il a rappelé les objectifs de la réforme, qui sont entre autres «d’asseoir la maîtrise de la sélection par les professionnels, et de s’inscrire dans le droit communautaire».
Au sujet du service universel, les pouvoirs publics se sont engagés pour 2007 à hauteur de 3 millions d’euros. Mais les professionnels ne comptent guère sur un prolongement de ce soutien sur le moyen terme. Serge Paran souligne néanmoins que «c’est la première fois qu’un service d’intérêt général est inscrit dans une loi».
Le représentant du ministre a également lancé quelques avertissements, signalant que «les problèmes dans certaines Upra laitières doivent être impérativement résolus», allusion à peine voilée à l’Upra prim’holstein en particulier. Il a également mis en garde contre «la volonté d’autonomie de certains».
Mais il y a point sur lequel les représentants des CIA n’ont pas obtenu de positionnement du ministère, c'est celui des centres «illégaux», dont Serge Paran avertit que les professionnels «ne toléreront plus la concurrence déloyale».
A l’occasion de trois tables rondes, différents intervenants ont également évoqué les enjeux sanitaires de la filière insémination animale, insistant sur l’importance de la traçabilité dans les centres de collecte et les entreprises de mise en place.
«Actuellement, les crises sanitaires touchent toute une filière dans son ensemble, comme l’illustre la fièvre catarrhale ovine (FCO), explique Serge Paran. Les conséquences économiques sont extrêmement lourdes pour tous : les éleveurs, mais aussi les entreprises de sélection», qui ne peuvent plus exporter leurs produits : semences, reproducteurs, embryons. Pourtant, l’exportation représente un enjeu stratégique pour la génétique française, ont souligné les intervenants.
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