«Avec le projet de loi de modernisation de l’économie, le président de la République a choisi d’aggraver le rapport de force, déjà très important, entre les distributeurs et leurs fournisseurs, et de mettre ainsi en péril la survie de centaines d’entreprises de l’alimentation», a affirmé l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), jeudi dans un communiqué.
«Le gouvernement donne sans état d’âme les clés de nos entreprises à la grande distribution», s'alarme-t-elle. «Avec le nouveau texte, les distributeurs pourront acheter leurs produits aux prix qu’ils décideront arbitrairement, sans avoir à justifier les remises ou ristournes qu’ils obtiennent de leurs fournisseurs», estime l'Ania.
«Tous les industriels de l’alimentaire se mobilisent dès maintenant pour convaincre le Parlement que ce texte ne repose sur aucune analyse économique fiable et qu’il est partisan, influencé par quelques acteurs économiques médiatiques qui ne connaissent ni nos entreprises, ni leurs difficultés. Toutes les formes d’action seront envisagées», déclare Jean-René Buisson, président de l’Ania.
Selon les industriels, «le texte va au-delà de tout ce qui se passe aujourd’hui en Europe en matière de facturation et de services; il crée une insécurité juridique maximale pour le secteur».