La production de gros bovins devrait nettement progresser en 2015, contrairement à celle de veaux de boucherie. Une légère baisse des abattages ovins est également attendue.
FranceAgriMer a rendu publiques, le 13 février 2015, ses prévisions de production en 2015 pour les ruminants et les équins, présentées deux jours auparavant en conseil spécialisé.
L'office anticipe une production globale de gros bovins de l'ordre de 1,302 million de tonnes-équivalent carcasse (Mtec) en 2015, en hausse de 5 % par rapport à 2014 – une prévision proche de celle avancée récemment par l'Institut de l'élevage. Ce sont les femelles (+6 % à 804.500 tec) qui tirent la catégorie, devant les jeunes bovins (+2 % à 420.300 tec) et les bœufs (+1 % à 69.400 tec). Explications avancées : d'une part, des cheptels de femelles laitières et allaitantes « plus importants » à la fin de 2014, qui présagent « plus de réformes » en 2015 ; d'autre part, « une offre en jeunes bovins en hausse sur la fin de l'année, conséquence d'une demande limitée en broutards de la part des engraisseurs italiens (septembre-octobre. 2015) et de la hausse de l'effectif de vaches (entre 2013 et 2014) ».
La production française de veau de boucherie est attendue à 176.100 tec en 2015 (-2 %). « Le contexte devrait ressembler à celui de 2014 : demande morose malgré des coûts de production à la baisse (offre en beurre et en poudre à la hausse sur les derniers mois de 2014). Dans un contexte de marché sans croissance, les intégrateurs devraient rester prudents (mises en place à la baisse) ».
La production de bovins finis dans l'UE est attendue en repli de 1 % en 2015, à 6,513 Mtec. « Il est peu probable qu'il y ait une forte décapitalisation » en Europe du Nord qui « attend avec impatience la sortie des quotas laitiers », analyse FranceAgriMer.
La production française de viande ovine et caprine est prévue à 87.500 tec en 2015 (-0,6 %), dont 65.900 tec d'agneau (-0,4 %). La baisse de la consommation devrait être plus marquée (-1,2 %), au détriment des importations (-2 %). La production de l'UE devrait peu évoluer cette année (-0,1 % à 798.500 tec), dans un contexte de stabilité de ses importations en provenance des pays tiers (184.900 tec).
FranceAgriMer n'avance pas de pronostic pour la viande chevaline en 2015. L'an passé, la production nationale a reculé de 8,7 % (à 7.400 tec) alors que le « rebond de la consommation » observé en 2013 ne s'est « pas confirmé en 2014 ».