Les experts vétérinaires de l'Union européenne réunis ce mardi à Bruxelles ont validé les mesures mise en place par le Royaume-Uni pour endiguer la grippe aviaire sur son territoire. Ils ont appelé les Etats membres à «maintenir une surveillance renforcée», a annoncé la Commission. Ils n'ont pas jugé nécessaire l'adoption de nouvelles mesures de prévention, et ont estimé qu'une campagne de vaccination des volailles n'était pas souhaitable.
Conformément aux recommandations communautaires, les régions touchées ont été isolées et placées sous haute surveillance, et toutes les volailles des élevages à proximité confinées. Trois pays, la France, les Pays-Bas et la Suède, ont annoncé ces derniers jours qu'ils renforçaient leur surveillance. Si la Commission européenne juge suffisantes les mesures de précaution à ce stade, elle s'inquiète en revanche des conséquences commerciales de cette réapparition du virus.
Plusieurs syndicats d'éleveurs de volailles britanniques se sont aussi inquiétés mardi des risques de chute des ventes. Mais les principales chaînes de supermarchés du pays se sont montrées rassurantes, seule l'une d'entre elles faisant état d'une légère baisse. En revanche, la Russie, le Japon et l'Ukraine ont annoncé des embargos sur les volailles provenant de Grande-Bretagne. Ces embargos ne sont «pas justifiés», et la Commission fera tout son possible pour en persuader les partenaires commerciaux de l'UE, a affirmé mardi midi un de ses porte-parole, Michael Mann.
Alors que certains en France et en Angleterre ont évoqué le lien possible entre l'élevage anglais et l'une de ses filiales hongroises, « il semble improbable que la contamination vienne de Hongrie », a indiqué Michael Mann. Les chercheurs examinent l'éventualité d'une contamination via des oiseaux sauvages, pas tant les oiseaux migrateurs - peu nombreux dans cette partie de l'Angleterre - mais les mouettes, dont « on sait qu'elles transmettent facilement le virus de la grippe aviaire », a précisé le porte-parole européen.