Trois cents canards et cygnes seront abattus sur l'étang de Diane Capelle (Moselle), où ont été découverts des oiseaux morts du virus H5N1, afin d'essayer de déterminer l'origine du virus de la grippe aviaire, a annoncé vendredi la préfecture de Moselle.
Au total, 100 fuligules milouins (une espèce de canard plongeur), 100 cygnes et 100 canards colverts seront tués et analysés pour déterminer «comment le virus s'est transmis», a expliqué à Luc Ankri, le sous-préfet de Château-Salins.
«Les cygnes qui ont été trouvés morts et porteurs du virus sont sédentaires. Et les canards colverts restent une inconnue. Pour l'instant, l'hypothèse est que le fuligule milouin, qui est un migrateur, aurait transmis le H5N1 aux autres espèces», a déclaré M. Ankri.
Ces canards plongeurs, arrivés d'Allemagne, sont déjà suspectés d'avoir apporté la grippe aviaire dans la région de la Dombes (Ain) l'an dernier. «Il faut donc affiner cette hypothèse», a-t-il poursuivi.
Plutôt que d'autopsier les seuls animaux morts, des prélèvements de plumes et d'ailes d'oiseaux et cygnes seront effectués pour comprendre «d'où ils viennent, comment ils se déplacent, comment ils sont arrivés ici», a remarqué Philippe Hestroffer, de la direction des services vétérinaires de Moselle.
Des analyses seront ensuite effectuées en Moselle et en Côte d'Or, puis au laboratoire de référence de Ploufragan (Côte d'Armor) si les cadavres sont porteurs du virus H5N1. Les premiers résultats seront connus d'ici cinq à six jours, selon Luc Ankri.
Les tirs de canards ont commencé en début de semaine, d'après le sous-préfet. L'abattage de cygnes, espèce protégée, est légèrement différé, en attente d'une autorisation, de même source.
Quatre canards ont été confirmés positifs mardi au virus H5N1 dans l'étang de Diane-Capelle, où la grippe aviaire avait déjà été décelée sur deux cygnes fin juillet. Trois autres cygnes avaient été retrouvés morts fin juin dans l'étang voisin d'Assenoncourt.
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