Goëmar s'inquiète de la facilitation des procédures d'autorisation de mise sur le marché de préparations sans évaluation toxicologique. Les sénateurs ont en effet voté la semaine dernière dans le projet de loi Grenelle 1 une disposition reconnaissant les préparations naturelles peu préoccupantes.
«Cette reconnaissance n'est pas assortie de la nécessité de présenter une évaluation neutre et transparente de leur efficacité et de leur innocuité qui passe nécessairement par une étude toxicologique et écotoxicologique des produits concernés», estime la firme qui fabrique des produits pour la santé végétale à partir d'algues.
«Il n'est pas raisonnable de promouvoir globalement l'utilisation de produits dont on ne connaît pas les effets ni sur l'environnement ni sur la santé en particulier, déclare Daniel Jobbe-Duval, directeur général délégué de Goëmar. Toutes les solutions alternatives que nous mettons sur le marché font l’objet d’une homologation. Sans procédure d’homologation généralisée, c’est la crédibilité de l’ensemble des solutions alternatives qui pourrait être remis en cause à l’avenir, si on devait découvrir que des produits sont au mieux inefficaces, au pire dangereux pour la santé et l’environnement.»
Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, a soutenu l'amendement des sénateurs, précisant que le décret sur les conditions de commercialisation des ces préparations naturelles était est depuis quelques jours devant le Conseil d'Etat. Le texte est attendu depuis deux ans.