accueil  Accueil / Actualités / Grenelle de l'environnement: les réactions des organisations agricoles

Grenelle de l'environnement

Les réactions des organisations agricoles

Publié le vendredi 26 octobre 2007 - 10h45

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer

Les syndicats agricoles ont réagi suite aux arbitrages rendus jeudi par le président de la Rébuplique, Nicolas Sarkozy, à l'issue de des deux journées de table ronde du Grenelle de l'environnement.

Jean-Michel Lemétayer, le président de FNSEA, a «salué» jeudi les résultats du Grenelle de l'environnement, en souhaitant que le gouvernement respecte sa promesse de faire adopter une loi sur les OGM avant les prochains semis de maïs au printemps. «Il faut que les règles soient claires et transparentes en 2008», a-t-il estimé.

S'agissant du plan pour réduire de 50% l'usage des pesticides, Jean-Michel Lemétayer a affirmé que cela allait permettre de «développer une agriculture avec une finalité économique, sociale et environnementale».

Mais il souhaite que «les ambitions phytosanitaires de la France soient partagées par ses voisins européens», afin que les «molécules interdites en France dans le futur ne conduisent pas à des distorsions de concurrence entre les pays».

Dans un communiqué, Jeunes Agriculteurs (JA) déclare, au sujet du Grenelle, que «le défi posé par le Grenelle de l’environnement est bien de produire et de consommer des denrées agricoles et alimentaires dans le respect de l’environnement. Ce défi, Jeunes Agriculteurs est prêt, aux côtés de la société, à le relever».

JA ajoute que les résultats « seront perçus positivement par les agriculteurs à la condition que l’environnement ne soit pas vécu comme un frein ou une contrainte à nos activités, mais plutôt que, grâce à lui, de nouvelles perspectives s’ouvrent à l’agriculture».

Pour la Confédération paysanne, la suspension de la culture commerciale des OGM est «une victoire». «Il faut rapidement activer la clause de sauvegarde pour donner corps au moratoire sur les cultures OGM et donner le temps nécessaire au débat et à l'expertise», poursuit le syndicat.

Sur les autres sujets, pesticides et agriculture biologique, «si les intentions paraissent séduisantes, les annonces concrètes manquent de précisions», juge la Confédération paysanne. «Il faudra donc qu'au travers de la suite des travaux du Grenelle ainsi que dans le cadre des Assises de l'agriculture, soient précisés très rapidement les moyens financiers à la hauteur des objectifs à atteindre».

Le Grenelle de l’environnement «s’achève malheureusement par un déni du pluralisme syndical, affirme la Coordination rurale «qui n’avait déjà été admise que dans un groupe sur six au niveau national» et «s’est vue écartée de la table ronde finale». «La CR considère ce Grenelle de l’environnement comme une occasion manquée de répondre aux grands défis du XXIe siècle».

Sur la question des produits phytosanitaires, «la réduction des apports doit aller de pair avec la mise en œuvre de moyens de substitution et s’inspirer du savoir-faire des agriculteurs».

La CR «restera attentive au projet de certification Haute Valeur Environnementale (HVE) des exploitations. Elle engage les agriculteurs à se mobiliser dès maintenant sur cette question».

François Lucas, président de la Coordination rurale, estime que «toute conséquence négative des OGM» devra être assumée financièrement, uniquement selon lui par les semenciers, en cas de contamination pour dédommager les agriculteurs conventionnels et biologiques.

Le président de l'APCA (chambres d'agriculture), Luc Guyau, a déclaré que «la société doit relever le défi de l’environnement. Les agriculteurs seront acteurs de cette révolution écologique. Ils sauront répondre aux enjeux de l’alimentation et de la protection de l’environnement». «Prologeons ce nouveau dialogue engagé avec tous les partenaires du Grenelle. C’est ensemble que nous mènerons les actions les plus efficaces», a-t-il ajouté.

Pour la Fnab (fédération nationale d'agriculture biologique), le Grenelle de l’environnement «s’est terminé avec l’engagement de tripler la surface agricole cultivée en bio d’ici 5 ans. Cet objectif, plus ambitieux que celui de M. Barnier, ne sera atteint que si les moyens financiers adéquats sont dégagés pour ce faire, tant pour les conversions et la rémunération de reconnaissance des producteurs bio que pour le travail d’animation des filières».

L’association Farre (Forum de l’agriculture raisonnée respectueuse de l’environnement) s'est félicitée de l'annonce par le chef de l'Etat de la mise en place d’une « Haute qualité environnementale » pour l’agriculture. Cette décision « reconnaît et amplifie la voie tracée par la démarche officielle de certification en Agriculture raisonnée », ajoute Farre.

Pour Coop de France les décisions prises dans le cadre du Grenelle «doivent impliquer une utilisation soutenue des technologies nouvelles, un développement de la recherche». Les coopératives invitent à «une cohérence des décisions prises en matière de biotechnologie et d’agronomie à Paris et à Bruxelles».

De son côté, l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP) a exprimé son soulagement. «La réalité l'a emporté sur l'émotion et l'agriculture pourra continuer à être un secteur important de l'économie française», a déclaré son directeur général Jean-Charles Bocquet.

L'UIPP regrette toutefois l'annonce par le ministre de l'Agriculture Michel Barnier d'une interdiction, d'ici 2012, de 47 substances «les plus préoccupantes» des pesticides, car elle considère «les critères retenus contraires aux principes européens qui se basent sur l'analyse et la gestion des risques».

Les semenciers (Gnis, Oleodem, Seproma) et l'UIPP, dans un communiqué commun, ont reproché au président Nicolas Sarkozy d'avoir «cédé aux marchands de peur et de mensonges» sur les OGM.

«La vérité, c'est qu'on ne peut pas en même temps réussir la négociation d'un traité relançant la construction européenne et nier le droit communautaire, car l'Union européenne a décidé d'autoriser la culture des OGM», écrivent les quatre organisations.

Consultez également cet article :

Grenelle de l'environnement: Nicolas Sarkozy promet une «révolution»


Ces articles peuvent également vous intéresser :

Dernières Actualités
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK