La coopérative d’insémination artificielle (CIA) Gènes Diffusion tenait son assemblée générale annuelle vendredi 22 juin à Arras. Pour l’occasion, étaient également invités les représentants des 12 coopératives qui se sont associés il y a tout juste un an à Gènes Diffusion, après l’éclatement de l’Unéco.
La nouvelle entreprise de sélection commune, Gènes diffusion Optimal (GDO) mène désormais sous cette marque le programme de sélection bovin (en prim’holstein et en charolais, après le regroupement de l’Ucef et de l’Uchave). Les filiales commerciales ont également été regroupées sous la dénomination Gènes diffusion SAS.
Dans un contexte de fin de monopole de zone des CIA, le monde de la génétique animale se pose la question de son avenir face à l’ouverture à la concurrence. «La question majeure est celle de savoir si la recherche et le développement doivent faire l’objet d’une mutualisation systématique dans un syndicat professionnel national», l’Unceia, s’interroge Jean-Claude Pécheux, le président de Gènes diffusion. La question qui en découle est de savoir si «la taille nationale pour certains axes de recherche et développement est suffisante», si «des alliances européennes peuvent être intéressantes», et si ces alliances doivent se faire entre entreprises ou entre syndicats professionnels.
A titre d’illustration, Pierre Pagesse, président de Limagrain, a été invité à présenter «les principes de développement de son groupe», qui ont amené cette coopérative de Limagne forte de 600 adhérents à atteindre la quatrième place mondiale du podium des semenciers, derrière Monsanto, Pioneer et Syngenta.
Limagrain s’est internationalisée pour élargir ses marchés, afin de pouvoir payer la recherche génomique, excessivement coûteuse, et proposer des produits adaptés aux demandes, a expliqué le président.