Les Etats membres de l'Union européenne peuvent apporter une aide financière directe aux éleveurs des races animales locales menacées d'abandon, grâce à la mise en œuvre d'une mesure agroenvironnementale (MAE) appelée « protection des races menacées » (PRM).
En France, « sur les 179 races locales recensées au sein de dix espèces (bovin, mouton, chèvre, porc, cheval, âne, poule, dinde, oie et canard commun), 80 % sont considérées comme menacées d'abandon pour l'agriculture », constate l'Inra dans un rapport présenté le 14 avril à la Commission nationale d'amélioration génétique (Cnag).
« Dans plusieurs espèces, toutes les races locales sont considérées comme menacées : c'est le cas du porc, des équidés et des espèces de volailles autres que la poule. Cela souligne la difficulté du maintien des races locales dans ces espèces et dans le contexte actuel. »
« A l'opposé, c'est dans l'espèce ovine que cette proportion est la plus faible (50 %) : cela ne signifie pas que la situation des éleveurs de moutons soit plus enviable que celle des autres, mais traduit le fait que l'élevage ovin est très majoritairement le fait de races locales et que, parmi celles-ci, un certain nombre se maintiennent avec des effectifs élevés », nuance l'Inra.
Par ailleurs, l'Inra estime « nécessaire de préciser dans quelles conditions les gestionnaires d'une race peuvent être autorisés à recourir à un croisement de sauvegarde (fondé sur le principe du croisement d'absorption) pour 'remonter' les effectifs d'une race. »