La Cour des comptes juge que la politique française en matière de lutte contre le changement climatique manque de « cohérence », est « insuffisamment évaluée » et a négligé deux des secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre : les transports et l'agriculture.
« Les mesures prises au niveau national sont foisonnantes » mais « insuffisamment évaluées et n'ont pas la cohérence nécessaire », a résumé le 16 janvier 2014 le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, en présentant ce rapport devant la Commission d'évaluation et de contrôle des politiques publiques de l'Assemblée nationale. « La Cour recommande de renforcer le pilotage de cette politique qui est interministérielle par nature », a-t-il ajouté.
Le rapport de 600 pages porte sur la « mise en œuvre par la France du paquet énergie-climat » de l'Union européenne qui pose des objectifs en matière de lutte contre le changement climatique, dont une réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici à 2020. La France a par ailleurs pour objectif de porter à 23 % la part des énergies renouvelables dans sa consommation d'énergie finale.
Depuis 2005, les émissions de GES de la France ont diminué de plus de 13 %. « Toutefois, cette situation est le résultat d'évolutions contrastées selon les secteurs », souligne le rapport. Et « la crise économique a beaucoup joué dans la réduction des émissions industrielles », a relevé M. Migaud.
La Cour reproche au gouvernement d'avoir négligé les secteurs du transport, qui représente 27,9 % des émissions de GES, et de l'agriculture (21,2 %). L'industrie compte pour 22 %, le logement et les activités de service pour 18,2 %.
Dans le secteur agricole, « les mesures sont très peu nombreuses et ne font pas l'objet d'évaluation ». « Elles sont concentrées sur les émissions de CO2 des exploitations, laissant de côté le protoxyde d'azote » lié à la fertilisation des sols ainsi que « et le méthane » généré par les élevages, soit 92 % des émissions du secteur.
S'agissant des énergies renouvelables, « l'État n'a pas suffisamment mobilisé ses capacités d'expertise pour ajuster sa politique aux réalités », écrit la Cour, épinglant « le mauvais ajustement initial des tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque ». « À l'inverse, certains dispositifs mériteraient d'être renforcés, comme le fonds chaleur ».
A télécharger :
Croyez vous que les citadins s'en préoccupe ??
jeudi 16 janvier 2014 - 19h28
Certainement que nos paysans n'ont pas suffisamment intégré la notion de pollution et de changements climatiques...il faudrait en effet s'y pencher davantage mais que font les rats des villes plutôt que de critiquer les rats des champs...je suis époustouflé chaque jours d'entendre cette télévision inciter les consommateurs aux business... y compris la météo qui nous rabâche les oreilles pour inciter les gens à aller en montagne...A Noël on a incité les citadins à passer les fêtes en Polynésie ... Mais quand va-t-on arrêter de gaspiller et consommer ces carburants polluants ??? Reconnaissons que nos paysans utilisent l'énergie pour donner à manger à leurs semblables mais les citadins, quelles contreparties dans ce gaspillage d’énergie...DU VENT; le tourisme est une pure invention de ces dernières décennies; nos bergers et paysans de la montagne n'avaient pas besoin de cet envahissement de la montagne pour vivre...LA COUR DES COMPTES FERAIT BIEN DE REGARDER A SA PORTE ET D ENVISAGER DES QUOTAS DE CONSOMMATION AFIN D ÉVITER DES CENTAINES DE KILOMÈTRES DE BOUCHONS CHAQUE FOIS QU UN WEEKEND SE POINTE...NE PARLONS PAS DES SAINTES ET BÉNIES VACANCES...Un système fou qui n'a pas encore compris que les millions de litres d'essence et de Kérosène gaspillés ne se renouvelleront pas ET POLLUE LA PLANÈTE...On risque bientôt de couper les carburants aux paysans pour permettre à tous ces fous d'être lâchés pour partir se promener....