Le mode de calcul des taxes appliquées aux fruits et légumes provenant des pays tiers va être révisé et clarifié. Cette décision européenne, qui s'appliquera en octobre, a agité le Medfel, qui s'est tenu les 13, 14 et 15 mai 2014 à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales.
Les producteurs du Maroc ont protesté contre ce nouveau mode de calcul, arguant que les taxes allaient de ce fait augmenter et qu'ils auraient plus de mal à placer leurs produits sur le marché européen. Ce qui se traduirait par un recul des volumes exportés et des pertes d'emploi. Les importateurs du marché Saint-Charles de Perpignan, inquiets eux aussi pour leur activité, les ont soutenus.
De son côté, la FDSEA des Pyrénées-Orientales a profité du Medfel pour inviter les présidents de Légumes de France et de la FNPFruits. Lors d'une conférence de presse, ils ont tous les deux défendu cette mesure sur les taxes, la première prise depuis vingt-cinq ans pour protéger un secteur pourtant créateur de valeur ajoutée et d'emplois au sein de l'Union européenne.
« Sur ce point, la France, l'Espagne et l'Italie sont sur la même longueur d'onde. Nous avons besoin de règles communes aux frontières de l'Union européenne, sur les taxes mais aussi sur le contrôle des produits phytosanitaires », a rappelé Luc Barbier, le président de la FNPFruits.
« Il y a de la place pour différentes origines sur le marché européen, à condition de ne pas tirer les prix vers le bas mais plutôt de chercher à construire de la valeur », a affirmé Jacques Rouchaussé, le président de Légumes de France.