« Une part importante » de la réunion du comité mixte franco-espagnol des fruits et légumes, le 30 mars à Madrid, a été « consacrée à la réforme de l’OCM » (organisation commune de marché) proposée par Bruxelles, a indiqué le ministère de l'Agriculture mardi dans un communiqué. Tout en notant favorablement certains des éléments contenus dans le projet de la Commission, les administrations et les professionnels français et espagnols ont « rappelé qu’elle n’est pas acceptable en l’état ».
« Les ministres de l’agriculture des deux pays défendront donc conjointement, notamment lors du prochain Conseil agriculture à Luxembourg les 16 et 17 avril les améliorations nécessaires, en particulier l’amélioration du financement des fonds opérationnels et l’introduction de plus de souplesse pour les mesures éligibles, la mise en place de mesures de gestion de crise efficaces, le maintien de l’impossibilité de produire des fruits et légumes sur des surfaces admissibles aux droits à paiement unique, le maintien de la préférence communautaire et le renforcement du contrôle des importations de pays tiers, la mise en place d’un régime d’aide pour les produits destinés à la transformation qui permette d’assurer l’équilibre des marchés et la préservation des filières concernées », explique le ministère français.
Parmi les autres sujets abordés à l'occassion de la réunion du comité franco espagnol, les deux ministères de l'Agriculture ont affirmé qu'ils « seront particulièrement vigilants quant aux conditions d’importation des produits de pays tiers, ce sujet représentant une des préoccupations majeures de la profession ».
Ils rappelleront en outre à la Commission européenne, s’agissant des échanges intracommunautaires, la nécessité impérative d’une harmonisation rapide des Limites Maximales de Résidus au niveau européen.