Lors d'une rencontre, mardi, avec les représentants de la filière des fruits et légumes, le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a rappelé l'intérêt d'une interprofession forte afin de « défendre la production au niveau national et le revenu des agriculteurs ».
Une autre rencontre est prévue au début de mai pour faire un état des lieux de l'avancement de cette nouvelle organisation.
« Personne n'a les moyens de se payer une crise, estime Bruno Dupont, président de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF). Nous devons nous organiser afin de créer de la valeur ajoutée et de préparer enfin nos campagnes de production. »
La contractualisation et ses difficultés de mise en œuvre ont aussi été évoquées. Les gestionnaires des marchés de gros estiment notamment qu'elle est « inapplicable ».
La Confédération paysanne souligne, dans un communiqué, que les contrats ne répondent pas à la crise que subissent les producteurs et qu'en l'absence de cadre politique, les contrats peuvent difficilement s'appliquer aux fruits et légumes.
« Les producteurs de fruits ont compris le message du ministre de l'Agriculture et sont en phase avec lui : des outils de prévention des crises et de sécurisation du revenu sont disponibles pour les producteurs. Ils doivent s'en saisir. A défaut, les pouvoirs publics ne répondront pas présents en cas de crise... », affirme la FNPF.
Concernant la nouvelle organisation de l'interprofession en collèges, la Confédération paysanne exige que l'ensemble des syndicats représentatifs soient représentés au sein du collège de la production d'Interfel.
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