Les organisations syndicales de salariés et du patronat de l'agriculture ont fait part, mercredi dans un communiqué, de leur «extrême vigilance» quant à la mise en oeuvre d'une réforme de la formation professionnelle, souhaitant qu'elle ne «nuise» pas aux avancées déjà accomplies dans leur secteur.
Les partenaires sociaux ont entamé une négociation interprofessionnelle sur la réforme de la formation professionnelle, préalable à un projet de loi que le gouvernement veut présenter avant la fin de l'année.
«Les partenaires sociaux de l'agriculture estiment qu'il est essentiel que les propositions émises dans la réforme du dispositif de formation professionnelle ne nuisent pas aux avancées réalisées dans leur propre secteur professionnel», précise le communiqué commun de sept organisations patronales (FNSEA, FNCuma, FNEDT, Unep, USRTL, FNB, FNSPFS) et de cinq organisations syndicales de salariés (FGTA-FO, FNAF-CGT, FGA-CFDT, CFTC-Agri, SNCEA-CFE-CGC).
Les signataires rappellent qu'ils ont déjà conclu en 2004 un accord sur la formation professionnelle. Ils jugent que la réforme ne doit «en aucun cas compromettre la cohérence d'une organisation construite sur la base des spécificités agricoles et qui intègre la problématique et la simplification du système de recouvrement».
Ils «estiment que la politique de formation professionnelle qu'ils mènent au sein de leur propre organisme chargé de collecter les contributions patronales à la formation professionnelle (Fafsea) «correspond et améliore de nombreux points des logiques soutendues» dans les documents préparant la future réforme.
«Que ce soit en matière d'amélioration du lien entre formation et emploi ou d'accès à la formation des salariés des très petites entreprises, le secteur agricole figure parmi les précurseurs», ajoutent-ils, évoquant par exemple «la mutualisation des financements», ou la mise en place d'un congé individuel de formation (Cif) professionnalisant, qui permet de fidéliser les saisonniers et d'augmenter leur durée d'emploi.