Un bon cru de plus pour le foie gras. A l'occasion d'une conférence de presse à Paris le 12 mars 2015, le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) a présenté ses chiffres de l'année 2014, avec le sourire. « Les ventes en France sont en hausse, et nous recensons 30.000 ménages acheteurs de plus qu'en 2013 », lance Marie-Pierre Pé, déléguée générale du Cifog. L'excédent commercial dépasse le record enregistré en 2008, et affiche 57,3 millions d'euros, soit 5,1 millions d'euros de plus que l'année précédente. Une évolution que l'interprofession explique par une baisse des importations de 2,3 millions d'euros, et une hausse des exportations de 2,8 millions d'euros.
« Pour la première fois depuis quatre ou cinq ans, les achats espagnols repartent à la hausse, se félicite Marie-Pierre Pé. Le pays, d'habitude dynamique dans ses achats de foie gras français, avaient réduit sa consommation à cause de la crise économique. » Les exportations vers l'Asie du Sud-Est continuent de se développer. Taïwan a d'ailleurs levé, le 4 décembre 2014, l'interdiction d'importer qui pesait sur le foie gras cru et mi-cuit. La Californie aussi retourne sa veste, et autorise à nouveau les restaurateurs à servir du foie gras à leurs clients.
70 % des élevages aux normes
Du côté des producteurs, l'entrée en vigueur de la réglementation européenne sur le bien-être des palmipèdes à foie gras a déjà poussé 70 % d'entre eux à investir dans des logements collectifs. « Au 1er janvier 2016, tous devront être au normes, rappelle Marie-Pierre Pé. Les entreprises se sont engagées à ne plus collecter de foie gras produit en cage individuelle à compter de cette date. Les travaux d'adaptation représentent un investissement d'environ 70 € par logement, ce dernier permettant de produire environ vingt canards par an.
Au total, 100 millions d'euros ont été injectés par l'ensemble de la filière. « Il y a deux ans, nous craignions que la production soit fortement pénalisée par ces mises aux normes, mais finalement 70 % des élevages ont déjà passé le cap, constate Alain Labarthe, vice-président du Cifog et président d'Euro foie gras. La filière devrait ainsi couvrir ses besoins, sans risque de surproduction comme ce qu'a pu connaitre l'œuf à la suite de ses mises aux normes. »
l'art de la communication!!!
vendredi 13 mars 2015 - 14h48
le cifog a le sourire ,les producteurs un peu moins ... A cause de stocks importants en foie et en viande les prix payés au producteurs ne tiennent pas compte des investissements récents de mise aux normes. Les marges nettes s'effondrent chez les producteurs et la filière n'a toujours pas la volonté de mettre la production en cohérence avec le marché. La surproduction chronique semble etre un bon moyen pour faire marcher a la baguette les producteurs! Tellement bien que les opérateurs semblent etre soulagés que 30%des gaveurs prévoient d'arreter en refusant les mises aux normes. Alors souriez si vous voulez, mais sans les producteurs qui payent pourtant vos salaires au cifog...