Une plainte contre Euralis, déposée en avril 2012 par cinq anciens gaveurs de foie gras du groupe agroalimentaire, pour tromperie sur la marchandise, a été classée sans suite, a indiqué, ce vendredi 3 mai 2013, le parquet de Pau (Pyrénées-Atlantiques).
« Cette décision atteste encore, s'il en était besoin, de la qualité des produits proposés par Euralis », a commenté le groupe coopératif, dans un communiqué du 3 mai.
Dans un second communiqué, diffusé le même jour, Euralis annonce porter « plainte pour diffamation à l'encontre de cinq anciens producteurs de canards », afin « d'obtenir la réparation de l'important préjudice subi à cette occasion ».
« La plainte pour tromperie contre la société Euralis vient d'être classée sans suite, la semaine dernière », a indiqué le vice-procureur de Pau, Sébastien Ellul.
Dans un reportage diffusé jeudi par France Bleu Gascogne, un des cinq producteurs à avoir déposé plainte, Philippe Lapague, raconte que, quand il a commencé à gaver en 2003, il a « très rapidement vu arriver des canards malades de toutes sortes de pathologies ». Il dit que des techniciens lui ont appris que, pour gaver les canards, il faut notamment mettre « du promacide pour les purger, c'est carrément de la soude caustique, des antibiotiques quand ils sont malades ou du sulfate de cuivre pour éviter les candidoses qui est un champignon [...] qui rend les canards difficiles à gaver, voire pas du tout ».
Tout cela, selon lui, « alors qu'on est censé remplir le cahier des charges "indication géographique protégée" (IGP) qui interdit les médicaments et, a fortiori, des canards malades. Il y a tromperie sur la marchandise dans tous les cas puisque le label n'est pas respecté. Le consommateur croit qu'il va acheter des foies sains, garantis labels, et qui ne le sont pas ».
Cette plainte concerne des faits anciens, et peut-être même prescrits, a souligné M. Ellul. « Au-delà, il faudrait que l'infraction soit établie. Le problème est que l'administration des antibiotiques a été effectuée en conformité avec les normes sanitaires en vigueur », a précisé le vice-procureur.
Concernant l'administration de sulfate de cuivre pendant le gavage, c'est « un complément nutritionnel » qui « n'est pas soumis à un contrôle particulier », a précisé le parquet.
Par ailleurs, « les vérifications réalisées dans le cadre de l'enquête n'ont pas mis en évidence l'existence d'une infraction qui pourrait être caractérisée », selon la même source. Selon la direction départementale de la protection des populations, l'abattage s'est fait dans des conditions strictes, qui ne mettent pas en évidence des manquements aux règlements sanitaires.
Dans un communiqué du 3 mai 2013, Euralis « confirme qu'aucun canard en traitement n'est utilisé dans la production de produits finis, dans le strict respect des normes sanitaires en vigueur. Un canard ayant reçu un traitement antibiotique perd automatiquement son appellation IGP Sud-Ouest ».
« Euralis exige au quotidien un haut niveau de qualité dans l'élaboration de ses produits à tous les niveaux, et exerce un contrôle précis destiné à assurer la parfaite traçabilité des produits. »
Euralis compte 15.000 agriculteurs et 5.000 salariés pour un chiffre d'affaires de 1,24 milliard d'euros.
ils seront plus tranquille en chine
samedi 04 mai 2013 - 00h38
ils pourront ramener en FRANCE des produits élaborés sans contrôle de qualité et dans des conditions sanitaires inconnues des consommateurs , mais qui leur rapporteront plus , et tout ça se dit coopérative ! il n'y a pas de fumée sans feu,s'il y a eu plainte,c'est qu'il y a un doute ! on trouvera peut être plus tard.......