Après les actions menées au début de la semaine à l'encontre des services vétérinaires de plusieurs départements, les commerçants en bestiaux ralliés par des éleveurs ont manifesté vendredi matin à Rodez (Aveyron) et Auch (Gers) pour dénoncer les conséquences des restrictions de mouvements appliquées à cause de la FCO sur le commerce des veaux de 8 jours.
A Auch, une cinquantaine de négociants étaient présents, appuyés par la FDSEA et JA. A Rodez, ils étaient environ 150 négociants soutenus par la FDSEA, la Confédération paysanne et la Coordination rurale. C'est l'interdiction espagnole d'importer de jeunes veaux que les manifestants dénoncent. Alors que ce pays dispose de zones réglementées à cause des mêmes sérotypes de la maladie que ceux présents dans le sud-ouest de la France.
Négociants et éleveurs ont apporté des veaux qu'ils ont installés devant la direction départementale des services vétérinaires. «Il y en avait une soixantaine à Rodez, estime détaille Jean-Paul Boyer, négociant et vice-président de la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB). Ce sont les animaux qui nous restent sur les bras et pour lesquels l’Administration nous refuse les certificats d’exportation. Ils sont voués à l’euthanasie du fait de l’entêtement de l’Administration française. Nous les avons transférés à la préfecture au début de l’après-midi.»
«A Rodez, nous avons pu rencontrer le préfet et lui remettre le constat d’huissier réalisé au début de la semaine attestant du refus de l’Administration de nous délivrer ces certificats pour l’exportation, détaille Jean-Paul Boyer. Je l’ai aussi prévenu que nous allions porter plainte auprès de la Commission européenne pour cette entrave au commerce. L’Administration française est hors la loi, et il n’est pas possible de laisser à sa tête un hors-la-loi», insiste le négociant, en visant directement le directeur général de la Direction générale de l‘alimentation au ministère de l'Agriculture.