La FNSEA, ses associations spécialisées du secteur élevage et Jeunes Agriculteurs, ont prevenu jeudi, dans un communiqué, que les éleveurs français de la zone touchée par la fièvre catarrhale ovine «n'accepteront pas une deuxième année d'être soumis à des contraintes draconiennes sans qu'un accompagnement financier des impacts économiques soit assuré par les pouvoirs publics».
Les organisations syndicales considèrement que «les conséquences économiques des mesures prises [...] continuent de gravement perturber l'activité des éleveurs». Elles soulignent que plusieurs dispositions demeurent incomprises et sont «contestées, faute d'adaptations suffisantes aux réalités de terrain ou de compensations financières réelles».
Face à cette situation, les représentants des éleveurs revendiquent «l'autorisation de récolte des jachères, les dérogations exonérant de charges supplémentaires ou pénalités les éleveurs obligés de conserver des animaux sur leur exploitation». Ils plaident aussi pour «une adaptation des dérogations pour assurer une réelle possibilité de sortie des périmètres interdits, et en particulier, la révision du délai de 24 heures pour l'abattage, et de la seconde sérologie pour les animaux d'élevage».
Du côté des finances, les syndicats demandent la «prise en charge financière des astreintes imposées aux éleveurs d'exploitations sentinelles» et une «révision des dispositifs d'indemnisation, avec notamment la poursuite de la mesure de compensation de pertes de chiffres d'affaires tant que les périmètres de restriction ne sont pas levés, et la prise en compte de la situation des jeunes agriculteurs».