Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi de nouvelles mesures en faveur des régions touchées par la fièvre catarrhale ovine (FCO). Paris débloque cette enveloppe d'un montant de 13,5 millions d'euros (M€), sans attendre le soutien qui pourrait venir de Bruxelles.
Les pouvoirs publics annoncent vouloir traiter ce dossier sanitaire en collaboration étroite avec les représentants professionnels et appellent de leurs voeux «une solidarité interprofessionnelle».
Sur les 13,5 M€, qui seront complétés pas la solidarité professionnelle et l’intervention des groupements de défense sanitaire, 2 M€ abonderont le Fonds d’allégement des charges pour assurer la prise en charge partielle des intérêts des prêts professionnels à moyen et long terme pour les agriculteurs les plus en difficulté.
7 M€ seront mobilisés pour mettre en place un plan d’indemnisation des mortalités dans les troupeaux. Et enfin, 4,5 M€ seront consacrés à la prise en charge des sérologies de contrôle dans le cadre d’un protocole de surveillance avec l’Italie et pour sortir les animaux des périmètres interdits.
Cette annonce fait suite à une réunion organisée par Michel Barnier au ministère avec une délégation de responsables du secteur de l’élevage. Cette rencontre a aussi été l'occasion de faire le point sur les avancées des négociations avec l’Italie afin de maintenir les exportations d’animaux.
Selon le ministère, cet «accord bilatéral franco-italien permettant les mouvements de bovins issus des zones réglementées vis-à-vis de la FCO (hors périmètres interdits) est actuellement en phase de finalisation. Il devrait reposer sur une surveillance sentinelle par examens virologiques dans une zone tampon de 50 km au-delà des périmètres interdits ainsi qu'une surveillance sérologique sentinelle dans le reste des zones réglementées (zones de protection et de surveillance) et dans l’ensemble des régions indemnes.»
Le ministre a également profité de la réunion avec les professionnels pour faire le point avec sur les contacts pris avec la Commission européenne pour tenter d’obtenir un accompagnement économique des éleveurs affectés par les difficultés sanitaires. Il a souhaité que ce dossier sanitaire soit traité en collaboration étroite avec les représentants professionnels et appelé de ses voeux une solidarité interprofessionnelle.