Le ministère de l'Agriculture a annoncé ce matin la disponibilité, dès la semaine prochaine, d'un lot de vaccin inactivé et autorisé par l'Afssa (agence française de sécurité sanitaire des aliments), pour des broutards destinés au marché italien. Cette annonce fait suite à une rencontre entre Michel Barnier et le secrétaire d’Etat italien à la santé en charge des questions sanitaires et vétérinaires.
Les autorités sanitaires italiennes ont annoncé leur intention de restreindre leurs importations à compter du 3 mars prochain aux seuls animaux vaccinés contre la fièvre catarrhale ovine (FCO). Les Italiens avaient porté leur choix sur un vaccin vivant commercialisé par une entreprise de leur pays. Seulement, l'Afssa n'a pas pu délivrer d'autorisation temporaire d'utilisation à ce produit. «Les informations en matière de qualité et de sécurité n’apportent pas à ce stade de garanties suffisantes», détaille le ministère.
La France et l'Italie poursuivent maintenant les discussions techniques notamment sur la réduction des délais entre la vaccination et la commercialisation, et sur la possibilité de commercialiser des animaux naturellement immunisés. La réglementation communautaire prévoit un délai entre la vaccination (deux injections à un mois d’intervalle) et le départ des animaux, de 60 jours, ou de 35 jours s'il y a réalisation d’un test virologique.
Cette vaccination ponctuelle de quelques dizaines de milliers d’animaux ne remet pas en cause le schéma vaccinal général annoncé la semaine dernière à l’occasion de l’assemblée générale de la Fédération nationale bovine.
«Cet accord ne lève pas la menace qui plane sur le commerce jusque mi-avril, insiste Gérard Poyer, le président de la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB). Elle place même la France en position de demandeur, alors que c'est l'Italie qui ne respecte pas la réglementation européenne».