Après la découverte, le 3 août, d’un foyer de fièvre aphteuse en Grande-Bretagne, le ministère français de l'Agriculture a assoupli les mesures de prévention prises au lendemain du début d’épizootie. Après avoir interdit dès le 4 août tous les rassemblements d’animaux sensibles et leur transport, sauf l’approvisionnement en direct des abattoirs, il a autorisé le 8 août la tenue des marchés de vif, uniquement pour les animaux directement destinés à l'abattoir, et sous des conditions très strictes.
« Au vu des problèmes d'organisation, notamment liés au ramassage des animaux », la Fédération nationale des marchés de bétail vif laisse le libre choix aux marchés d'ouvrir ou non leurs portes. Cholet devrait avoir lieu vendredi 10 août.
Les pouvoirs publics avaient déjà allégé le dispositif le 6 août, en donnant leur feu vert à la circulation des jeunes animaux nés en France et destinés à un autre élevage. Ils avaient aussi autorisé les échanges intra-communautaires et les exportations à partir d’élevages français n’ayant pas introduit récemment d’animaux en provenance du Royaume-Uni.
« Pour les autres mouvements d’animaux sensibles, les mesures seront réévaluées et adaptées dans les prochains jours en fonction de l’évolution de la situation », précisait un communiqué du ministère. Services de l’État et organisations professionnelles appellent toutefois à la plus grande vigilance, compte-tenu de l’extrême résistance et la volatilité du virus dans le milieu extérieur.
Au Royaume-Uni, l'embargo d'exportation sur tout le bétail vivant et les produits animaux a été maintenu « au vu de l'incertitude de la situation », a annoncé mercredi la Commission européenne, conformément à l'avis des experts vétérinaires des 27.
Le pays reste classé « zone à haut risque » jusqu'à nouvel ordre car « la situation (sanitaire) n'est pas stabilisée », a précisé Philip Tod, porte-parole de la Commission européenne, en charge des questions sanitaires. Cette reste valable jusqu'au 25 août. Les experts réexamineront la situation le 23 août.
A l'intérieur du pays, l'interdiction de déplacement des animaux vers les abattoirs britanniques sera levée mercredi à partir de minuit heure locale, en respectant de «strictes conditions», a annoncé la chef des services vétérinaires britanniques. Ces déplacements seront possibles uniquement en dehors des zones de protection et de surveillance établies autour des deux sites où le virus a été identifié, dans le Surrey (sud-est de l'Angleterre).
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