Visionnez les interviews de Karen Serres, présidente de la commission féminine de la FNSEA , et de Lucette Guglielmino, agricultrice dans le Vaucluse .
Le compte n'y est toujours pas pour la commission nationale des agricultrices de la FNSEA, qui s'est réunie en assemblée générale, mardi, à Paris. «Nous demandons toujours la reconnaissance de tous les exploitants dans les sociétés agricoles», insistait la présidente de la commission, Karen Serres.
Cette exigence vise la reconnaissance des deux époux dans l'attribution des aides à l'EARL, pour éviter que cette société ne se transforme en piège et porte aussi sur l'affectation des aides du deuxième pilier de la Pac. Cette dernière revendication prend toute sa force en considérant le poids que prendra le deuxième pilier lors de la réforme de la Pac.
Les agricultrices insistent également sur une autre demande. Trois statuts s'offrent aujourd'hui à elles depuis la suppression, en janvier 2009, du statut de conjoint participant aux travaux: chef d'exploitation, conjoint collaborateur ou salarié. La commission féminine souhaite qu'un statut par défaut soit attribué aux femmes qui rejoignent les exploitations sans faire la démarche de choisir un des trois statuts. Elles deviendraient automatiquement conjoint collaborateur, sauf à renoncer expressément à ce statut. Cela éviterait aux conjointes de se retrouver involontairement sans statut.
Enfin, les agricultrices présentes ont témoigné combien la crise ébranle l'agriculture. Celles du Morbihan rapportaient en particulier le cas d'agricultrices revenues s'installer avec leur conjoint et qui, aujourd'hui, reprennent un travail extérieur (services à la personne en particulier) pour boucler des fins de mois difficiles. Les femmes regrettent amèrement de redevenir les variables d'ajustement en cas d'effondrement des revenus.
Visionnez les interviews de Karen Serres, présidente de la commission féminine de la FNSEA , et de Lucette Guglielmino, agricultrice dans le Vaucluse . |