Le premier ministre François Fillon a annoncé lundi lors d'un déplacement à Ervy-le-Châtel, dans l'Aube, le déblocage d'une enveloppe de 6 millions d'euros d'aides aux éleveurs confrontés à la fièvre catarrhale ovine (FCO). Sur ces six millions d'euros, cinq serviraient à la repousse de broutards que le marché italien aujourd'hui fermé au bétail français ne peut absorber. Le million restant porterait sur un plan d'engraissement.
Cette annonce intervient juste après que le ministre de l'Agriculture a annoncé samedi avoir saisi la Commission européenne d'une demande de réexamen du texte communautaire régissant les règles de circulation des animaux sensibles à la FCO. Des premières discussions ont échoué le 31 mars.
Michel Barnier a demandé à ce que les délais fixés par la réglementation communautaire pour la circulation des animaux soient ajustés par le biais d’une clause de révision lorsque des données scientifiques seront disponibles. Il s'agit de pouvoir raccourcir les délais entre la vaccination et l’échange des animaux.
«Le ministre a par ailleurs demandé à ce que le cas particulier des veaux de boucherie de moins de quelques semaines, qui suivent des circuits de transport et de commercialisation très canalisés et sont destinés à un élevage de courte durée en bâtiments fermés, soit pris en compte par le règlement communautaire. Il a demandé que ces animaux ne soient soumis ni à la vaccination, ni à l’obligation d’un test virologique», indique un communiqué du ministère de l'Agriculture.