Le ministre de l'Agroalimentaire Guillaume Garot a critiqué vendredi le feu vert européen au retour de farines animales pour nourrir les poissons d'élevage, jugeant que celui-ci « tombe mal » en plein scandale sur la viande de cheval écoulée dans des plats étiquetés « pur bœuf ».
« Oui, ça tombe mal », a déclaré le ministre, interrogé sur France Info. Il a appelé les industriels du secteur à la « responsabilité ».
Approuvé en juillet 2012 par les experts des Etats membres de l'UE, le retour des farines de porc et de volaille pour nourrir les poissons d'élevage sera autorisé à compter du 1er juin, a annoncé jeudi la Commission européenne.
« La France s'était prononcée contre cette disposition européenne », a indiqué le ministre, qui a rappelé que la disposition de Bruxelles ne rendait « heureusement » pas obligatoire l'utilisation des farines animales.
« Il faudra la mettre en œuvre au plan français avec un véritable esprit de responsabilité de nos industriels », a-t-il ajouté.
Approuvée par les experts des Etats membres en juillet 2012, la mesure autorise le recours aux protéines animales transformées (PAT) dans l'alimentation des poissons d'élevage et des autres animaux de l'aquaculture.
L'utilisation des farines animales pour les ruminants est interdite depuis 1997 en raison des risques de contamination par l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), ou « maladie de la vache folle ». L'interdiction avait été étendue en 2001 aux aliments pour tous les animaux de consommation.
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vendredi 15 février 2013 - 16h10
et pourquoi donc que ça tomberait mal: de fait, ce minustre fait un amalgame avec l'histoire de la viande de cheval. La majorité des poissons d'élevage sont carnivores: si on a réussi à réduire considérablement la part de protéines et graisses animales dans l'aliment, refuser les protéines animales issues des abattoirs que nous, humains consommons est une aberration. On est obligé d'utiliser plus de farines de poisson... d'un point de vue ressource "durable", on a déjà vu mieux! C'est ce genre de non décision qui fait perdre à la collectivité des tombereaux d'argent qui commence à lui faire cruellement défaut.