Les organisations de producteurs de vins de pays, la CFVDP et le Syndicat des producteurs de vin de pays d'Oc, dans un courrier daté du 2 juin adressé à la Direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires (DGPAAT) du ministère de l'Agriculture, demandent à ce que la mention IGP (indication géographique protégée) soit rendue obligatoire pour les vins de pays français.
Elles souhaitent pour cela qu'une disposition nationale impose l’inscription de la mention «indication géographique protégée» sur toutes les étiquettes de vins de pays. Avec la nouvelle grille de dénomination des vins européens mise en place par Bruxelles (en vigueur au 1er août 2009), les vins de pays vont bénéficier de l'indication géographique (IG) par défaut, tout comme les vins d'appellation d'origine (actuels AOC).
Mais, rappellent les deux organisations de producteurs de vins de pays, «les dispositions de la nouvelle OCM viticole ouvrent un grand nombre de possibilités d’étiquetage aux opérateurs d’IGP vin, à compter de la récolte de 2009».
Estimant qu’il est «impératif de préserver la lisibilité de l’offre pour le consommateur», elles estiment donc nécessaire qu’un texte national soit adopté afin de rendre cette mention obligatoire sur toutes les étiquettes de vins bénéficiant de l'IGP.
Les producteurs demandent également que des dispositions transitoires permettant aux opérateurs d’écouler leurs stocks d’étiquettes portant la mention «Vin de Pays» seule soient prévues.
De son côté, la Cnaoc (Confédération nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin à appellations d'origine contrôlée), pour les mêmes raisons de lisibilité pour le consommateur, demande à rendre obligatoire la mention AOC, au détriment de la nouvelle mention AOP (P pour «protégée») proposée au choix par la Commission européenne. «Cela fait 74 ans que les viticulteurs capitalisent sur cette mention [d'AOC], et c'est plus simple pour le consommateur qui y est habitué», a déclaré Alexandre Imbert, de la Cnaoc. «La simplicité, c'était l'objectif de la nouvelle OCM», a-t-il ajouté.
A présent, ces deux demandes sont dans les mains de l'Administration, a-t-il indiqué (la Répression des fraudes, FranceAgriMer et le ministère de l'Agriculture). Les deux demandes seront suivies de près par la Cnaoc qui est en train de modifier ses statuts pour absorber les syndicats de vins de pays.
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