Le Brésil et l'Union européenne (UE) sont en passe de s'entendre sur les taxes appliquées à l'éthanol brésilien produit à partir de la canne à sucre, a déclaré mardi un porte-parole de la Confédération nationale de l'agriculture (CNA) brésilien.
D'après Gilvan Viana, les discussions lundi à Brasilia entre la commissaire à l'Agriculture de l'UE, Mariann Fischer Boel, et les représentants du secteur agroalimentaire brésilien, ont montré qu'il existait de fortes chances de parvenir à un accord.
«Les entretiens avec la commissaire Fischer Boel ont été excellents. Nous avons abordé tous les thèmes. Elle a été très claire sur l'objectif de 2020 pour l'utilisation des biocarburants en Europe et a affirmé que l'UE ne prévoyait pas de produire cette quantité d'éthanol», a dit Gilvan Viana.
L'incapacité de l'Europe de produire de l'éthanol en grandes quantités «fait que les subventions et les taxes n'ont pas de sens. Je crois que l'on est sur la voie d'une entente sur ce thème», a dit ce responsable.
L'Europe impose des taxes à l'éthanol brésilien qui font que ce carburant alternatif arrive sur le marché à 54 centimes de dollars le litre.
Mariann Fischer Boel a exprimé par ailleurs son inquiétude quant à l'impact de la production d'éthanol sur la région amazonienne et a suggéré la création de certificats internationaux.
«On a expliqué à la commissaire de l'UE que la culture de la canne à sucre au Brésil ne se fera pas dans la région amazonienne. D'ailleurs, au cours de ce voyage au Brésil elle visitera des champs de canne à sucre et pourra parler directement aux producteurs», a précisé Gilvan Viana.