« Globalement, le soutien à l'agriculture aux États-Unis – en pourcentage de la valeur de la production – demeure peu élevé en comparaison des autres pays de l'OCDE et de certains pays hors OCDE », remarque l'OMC, dans un rapport publié mercredi à l'occasion de l'examen des pratriques commerciales américaines.
Néanmoins, « l'envergure importante du secteur fait que la valeur absolue du soutien est considérable, qu'elle varie d'une année à l'autre en fonction des prix et qu'elle peut influer sur les marchés mondiaux », observe l'OMC.
Selon l'OCDE, l'estimation du soutien aux producteurs (ESP) des États-Unis correspond à 7 % des recettes agricoles brutes ; la moyenne des pays de l'OCDE étant de 21 %.
« Toutefois, étant donné que les États-Unis disposent d'un vaste secteur agricole, ce pourcentage se traduit, en valeur absolue, par un soutien de 23,3 milliards de dollars US, le troisième par ordre d'importance au sein de l'OCDE », précise le rapport de l'OMC.
La loi de 2008 sur l'agriculture (farm bill) a reconduit avec quelques modifications la plupart des politiques inscrites dans la loi de 2002, tout en instaurant quelques nouveaux programmes et en apportant quelques ajustements aux taux de versements, observe-t-il
« Une grande partie des financements destinés aux agriculteurs est découplée de la production. Toutefois, la majeure partie des aides restantes est liée aux prix et/ou à la production, et les producteurs de céréales, d'oléagineux et de coton sont effectivement isolés des prix du marché tandis que le sucre et les produits laitiers bénéficient de programmes de soutien des prix du marché », ajoute le rapport.