Les deux premières tables-rondes des Etats-généraux de l'agriculture, consacrées vendredi matin à l'emploi et à la modernisation, qui réunissaient acteurs de la profession agricole et représentants du gouvernement, n'ont pas débouché sur des engagements concrets. Les organisateurs (FNSEA, JA, APCA, CNMCCA, Coop de France, MSA, Groupama) en attendaient pourtant des mesures immédiates, pour lever les freins à la compétitivité des exploitations agricoles françaises.
Mais les messages sont passés, ou repassés : trop de contraintes fiscales, sociales et environnementales, trop de formalités administratives, et trop de distorsions de concurrence avec les voisins européens, notamment sur le coût du travail... La plupart des réponses devraient venir dans le pacte de responsabilité.
« Avec ce pacte, nous souhaitons poursuivre l'allègement du coût du travail, en baissant les prélèvements obligatoires et en donnant de la visibilité jusqu'en 2017 », a promis Gilles Gateau, le directeur de cabinet du ministre du Travail, Michel Sapin.
Pour Guillaume Garot, ministre délégué à l'Agroalimentaire, « il faut bâtir une stratégie partagée avec l'agriculture et l'agroalimentaire » et « construire des filières » à même de donner de la visibilité aux fournisseurs.
Au moins les intérêts semblent partagés, à défaut de mesures immédiates.