Selon le quotidien espagnol El País daté du 11 mai 2008, un rapport officiel du ministère de l'Agriculture accuse les industries et coopératives laitières de s'être soustraites au paiement de pénalités pour dépassement de quotas entre 1997 et 2005. La fraude est évaluée à près de 250 millions d'euros.
Au cours de ces huit campagnes, le secteur laitier a mis illégalement sur le marché 1,2 milliard de litres de lait provenant du dépassement de quotas.
Selon le Fonds espagnol de garantie agricole (FEGA), organisme rattaché au ministère de l'Agriculture, une trentaine de sociétés privées et coopératives, petites ou grandes, réparties sur tout le territoire espagnol sont impliquées. Elles ont camouflé au travers de trois sociétés écran (El Churtal, Lácteos Lemos et Sumlac) la fraude au moyen de fausses factures.
Le pot au roses a été découvert grâce aux allégations d'un certain Pedro José Merediz Blanco, décédé entre-temps, représentant des sociétés El Churtal et Lácteos Lemos, à la justice. Il a expliqué comment ses deux sociétés, grâce à une double comptabilité, versèrent des commissions entre 3 et 5 pesetas par litre plus 4% de TVA en échange du blanchiment du dépassement de quotas.
Cette affaire touche l'ensemble du secteur, du producteur aux autorités en charge de la gestion du secteur durant ces huit campagnes, et compte quelque cent suspects. S'ensuivra selon des sources officielles une sanction économique de la part de l'Union européenne.