Les risques de grippe aviaire et d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, ou maladie de la vache folle), sont sous contrôle, a annoncé mercredi à Paris l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) en appelant à un renforcement de la surveillance vétérinaire.
«Le Comité international a confirmé que la situation mondiale de l'influenza aviaire hautement pathogène à virus H5N1 s'est stabilisée mais il a recommandé le maintien de la vigilance», a souligné l'OIE dans un communiqué publié à l'occasion de sa réunion annuelle.
«Les pays réinfectés sont désormais bien préparés et réagissent très vite» face à un nouveau foyer, comme cela s'est produit en Hongrie ou au Japon, s'est félicité au cours d'une conférence de presse le directeur général de l'organisation, Bernard Vallat. La maladie reste endémique dans seulement trois pays : l'Indonésie, l'Egypte et le Nigéria.
En ce qui concerne l'ESB, l'OIE a classé dans la catégorie «risques négligeables» des pays comme l'Argentine, la Nouvelle-Zélande et l'Australie, et dans les «risques contrôlés», les Etats-Unis, le Canada ou encore le Brésil.
A l'issue de ses travaux, l'organisation a également «approuvé les listes des pays ou zones reconnus par l'OIE comme indemnes de fièvre aphteuse, de péripneumonie contagieuse bovine ou de peste bovine», selon le communiqué.
Par ailleurs, M. Vallat a déclaré que le projet d'évaluation en besoins de renforcement des services vétérinaires dans certains pays en développement avait commencé à être mis en oeuvre, dans 29 pays d'Afrique.
Il a rappelé que «quand on lutte contre une maladie, comme la grippe aviaire, on aide les pays à lutter contre d'autres maladies» grâce à la multiplication des contrôles.
Enfin, il a souligné que la réunion de Paris avait permis de «bien avancer» dans le domaine du bien-être animal. Les 168 «pays membres ont apporté leur soutien à la nouvelle Déclaration universelle» sur le bien-être animal établie par la Société mondiale de protection des animaux (WSPA), affirme le communiqué.
La 75e Session générale de l'OIE a rassemblé à Paris quelque 600 participants représentant les pays membres ainsi que des organisations intergouvernementales comme l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la Banque mondiale ou l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).