Le ministre du Travail, Xavier Darcos, a pris deux arrêtés interdisant deux modèles chinois de combinaisons de travail destinées à protéger les salariés des risques chimiques, jugées non conformes, a annoncé vendredi le ministère dans un communiqué.
Cette décision fait suite à une étude du ministère du Travail, menée en collaboration avec l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail), qui avait établi, en juin, que neuf combinaisons sur dix n'étaient pas conformes aux règles.
Cette étude, qui consistait à vérifier la conformité des combinaisons aux prescriptions du code du travail «et leur efficacité réelle face à divers produits chimiques» utilisés dans l'agriculture, l'industrie ou le bâtiment, avait révélé que dans un cas, la non-conformité résultait «de l'insuffisance de la notice d'instructions» et que dans les huit autres cas, les combinaisons présentaient «des performances techniques insuffisantes, souvent doublées d'une insuffisance des informations contenues dans la notice, voire de l'absence de notice dans un des cas examinés».
A la suite de ces résultats, plusieurs fabricants ont adopté des «engagements de mises en conformité» comme la mise en conformité des équipements eux-mêmes, le retrait du marché ou le déclassement, précise le ministère dans un communiqué.
Mais pour deux modèles, «les fabricants n'ont pas été en mesure d'apporter des garanties suffisantes pour que les combinaisons mises en cause ne puissent pas être utilisées par des travailleurs», ajoute le ministère.
La décision concerne la combinaison Body premium de type 4, de la marque Best fabriquée par Dalian Ruigang Nonwoven (Chine), et la combinaison 4560 de type 4, de la marque 3M, fabriquée par Anhui Jiahai Clothes and Ornaments (Chine) pour Dailys Ltd. (Royaume-Uni).
La mesure d'interdiction de ces combinaisons «vise aussi bien le fabricant que l'ensemble de la chaîne de distribution», précise le ministère.